Condamné à 30 ans de réclusion pour le meurtre de sa femme

Françoise Saffer, 56 ans a été retrouvée morte un an après sa disparition. Son mari est le principal suspect.

FRANCE 3 : 09.12.2019

Besançon : Peine alourdie pour un féminicide, Eric Desnoue condamné à 30 ans de réclusion pour le meurtre de sa femme, l’homme comparaissait devant la cour d’assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort pour avoir tué sa femme et dissimulé son corps en avril 2018. Le jury l’avait condamné en première instance à 25 ans de réclusion criminelle.

 © DR

Des traces de sang lavées

L’avocat de la défense, quant à lui, prônait le manque de preuves accablantes à l’égard de son client. Eric Desnoué, expliquait alors avoir donné un “coup d’épaule” à sa femme lors d’une dispute conjugale.

Pourtant, après plusieurs mois d’investigations, les enquêteurs avaient découvert au domicile du couple, grâce au révélateur Bluestar (produit utilisé par la police scientifique), d’importantes traces de sang lavées, appartenant à la victime. Le mari avait notamment été suspecté car le chauffeur routier avait utilisé l’argent de son épouse et refait sa vie avec sa maîtresse, avec laquelle il pratiquait l’échangisme.

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Des traces de sang découvertes dans la maison

Meurtre à Saint Pierre : Des traces de sang découvertes dans la maison

Inside News : 22.10.2019

“Le mystère sur les circonstances du drame survenu au domicile des Rummun est sur le point d’être élucidé. Nazima Rummun, âgée de 64 ans a, bel et bien, été tuée à son domicile. Du sang a été découvert dans plusieurs pièces de la maison après un exercice de détection (Bluestar) effectué, hier soir, dimanche 20 octobre, au domicile de la victime”

Mais les enquêteurs n’ont toujours pas retrouvé les restes de la victime qui ont été découpés avant d’être dissimulés dans une valise. Celle-ci a été balancée à Le Souffleur. Les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Moka ont obtenu des aveux de la part du fils de la victime. Les recherches n’ont rien donné jusqu’à présent.

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Le Parisien : Affaire Narumi : les enquêteurs accablent le principal suspect

L’ex-petit ami chilien de cette étudiante japonaise disparue à Besançon en 2016 a fui dans son pays. La justice française vient de dévoiler des éléments accusateurs sur sa responsabilité.

L’ex-petit ami chilien de cette étudiante japonaise disparue à Besançon en 2016 a fui dans son pays. La justice française vient de dévoiler des éléments accusateurs sur sa responsabilité.

Certes, il en manque la pièce maîtresse : un corps. Mais pour le reste, l’affaire Narumi est « un puzzle dont toutes les pièces ont été reconstituées, et s’emboîtent parfaitement », selon les mots du procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux.

Ce jeudi matin, le magistrat a pris la parole pour une ultime conférence de presse concernant la disparition de cette étudiante japonaise de 21 ans, le 5 décembre 2016. Si l’on poussait l’analogie à une partie de carte qui se jouerait entre les autorités françaises et chiliennes, on glisserait qu’à l’heure où l’instruction est achevée, Étienne Manteaux a abattu un jeu fourni pour obtenir l’extradition de Nicolas Zepeda Contreras, principal suspect de l’assassinat de la jeune femme.

Adressée ce jeudi même au ministère français de la Justice, la demande transitera ensuite par celui des Affaires étrangères, qui la transmettra à ses homologues chiliens. Au-delà d’une synthèse de 27 pages, c’est bien de l’ensemble du dossier d’instruction, traduit en espagnol, que disposeront les Chiliens, qui pourraient répondre en quelques mois. Se jouera alors la présence de Zepeda à un procès qui devrait se tenir, avec ou sans lui, courant 2020. Tout porte à croire qu’il a prémédité son geste

En l’absence de convention d’extradition entre les deux pays, la possibilité qu’il soit remis à la France repose uniquement sur « la courtoisie internationale » du Chili. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que, jusque-là, les Chiliens n’en ont pas vraiment fait preuve.

Dans son pays, jamais Zepeda n’a été inquiété judiciairement. Quant à la possibilité qu’il soit « dénoncé » par les Français, pour être jugé à Santiago, les autorités chiliennes l’ont balayée d’un revers de main.

Une attitude difficilement compréhensible, tant le dossier, même privé du poids d’une autopsie, est sur le papier accablant. Si la demande d’extradition évacue les poursuites pour « enlèvement et séquestration », se focalisant sur l’« assassinat », c’est que tout porte à croire que le jeune Chilien a prémédité son geste. Avec Narumi, il dit avoir vécu « 19 mois et 16 jours » d’une relation amoureuse débutée en février 2015, lorsqu’il étudiait dans la même université qu’elle, celle de Tsukuba, non loin de Tokyo. Il en date la fin au 6 octobre 2016.

Quelques semaines plus tôt, Narumi est arrivée à Besançon pour un an. Une étudiante promise à un brillant avenir, jugent tous ses professeurs. La meilleure preuve en est qu’elle bénéficie d’une bourse d’étude du gouvernement japonais, extrêmement sélective. « Son départ du Japon a créé une situation inconfortable au sein de notre couple », euphémisera Zepeda la seule fois où il s’exprimera, à son initiative, le 30 décembre 2016, devant les policiers chiliens.

Jaloux d’un étudiant français

Après coup, au vu des expertises diligentées par les enquêteurs de la PJ de Besançon, il apparaîtra que 980 messages ont été échangés entre Narumi et Nicolas à cette période. Rien que le 5 septembre 2016, jour où leur rupture semble se précipiter, les deux s’adressent 646 messages en trois heures. Lui est amer. Accuse Narumi d’avoir « tout détruit ».

Le 7 septembre, dans une vidéo publiée sur Dailymotion, le Chilien se fait cette fois menaçant : « Il faut qu’elle construise la confiance. Elle doit payer », lâche-t-il face caméra, le regard sombre.

L’automne précédent, il l’avait présentée à sa famille au cours d’un mois de vacances au Chili, et annonçait à ses proches vouloir faire sa vie avec. Mais en ce début octobre 2016, rien ne va plus. La jeune Japonaise a visiblement une autre vision de son propre avenir. « Je ne suis pas en France, et tu me prends pour un idiot », lui reproche Nicolas. Il en veut pour preuve les fréquentations masculines de la jeune femme, notamment un certain Arthur.

Narumi Kurosaki et Nicolas Zepeda Contreras./DR

PODCAST : Naomi, le crime impuni

Enceinte de son assassin présumé ?

Le hasard veut que ce jeune Français revient lui-même d’une année d’étude au Japon, à Tsukuba justement. Il s’est lié d’amitié avec Narumi en Franche-Comté et Zepeda pressent à juste titre qu’une idylle est en train de se nouer. À Narumi, il ordonne qu’elle supprime Arthur de ses contacts Facebook, ainsi que deux autres amis. Celle-ci s’y refuse. « Je voulais me marier, avoir une maison, des enfants avec toi… » se désole Zepeda.

A l’inverse, Narumi lui reproche « de pourrir (s)es études en France ». Surtout : « je n’oublierai jamais que tu m’as mise enceinte », lui expose-t-elle, déplorant que le Chilien ne l’aide pas financièrement sur ce point, qui a cristallisé de larges investigations. Car au vu des conversations, c’est bien au présent que parle alors Narumi, dont les enquêteurs ont tenté, sur le plan administratif, comme auprès des hôpitaux du secteur, d’avoir confirmation de sa grossesse, sans y parvenir.

Le 8 octobre, un dernier échange entre les deux jeunes gens se solde par un « je t’aime » du Chilien, qui sonne comme une épitaphe.

“C’est la raison pour laquelle nous allons mener, dès le dimanche, une perquisition avec beaucoup de moyens, comme le Bluestar, pour révéler les traces de sang.”

Le Parisien : Affaire Narumi : les enquêteurs accablent le principal suspect (Audio)

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L’ADN de Christine Wood retrouvé dans le sous-sol de Brett Overby, selon le tribunal

Le sang de Christine Wood a été retrouvé sur un banc de musculation, une porte de placard et des escaliers dans le sous-sol d’une maison de Burrows Avenue appartenant à Brett Overby, a entendu un jury de Winnipeg jeudi.

CBC NEWS : 02.05.2019

Les enquêteurs médico-légaux ont collecté un certain nombre de prélèvements dans la maison en mars 2017, qui ont été envoyés pour test avec un échantillon d’ADN des parents de Wood.

Jillian Taylor · CBC News

Le tribunal a appris que les tests étaient revenus comme une correspondance positive avec le joueur de 21 ans qui avait disparu en août 2016. Overby a été accusé de meurtre au deuxième degré 10 mois plus tard. Il a plaidé non coupable.

«J’étais d’avis à l’époque que quelque chose s’est produit qui a fait voler le sang dans les airs», a déclaré le sergent de patrouille. Brian Neumann

Neumann a déclaré au jury de neuf hommes et trois femmes que lui et deux autres membres de l’unité d’identification médico-légale avaient commencé à fouiller le domicile d’Overby le 22 mars 2017. Il a témoigné avoir trouvé 54 petites taches visibles, qui, selon lui, semblaient être des gouttes de sang, sur l’une des deux portes du placard. Les agents légistes ont trouvé 54 gouttes de sang sur cette porte de placard dans le sous-sol d’Overby. (Pièce de la cour)

Le tribunal a déjà appris qu’il y avait un grand trou entre les portes, qui n’était pas là en mars 2016, lorsque l’ex-petite amie d’Overby a déménagé.

Une grande partie du témoignage de Neumann a porté sur l’utilisation de Bluestar Forensic , une solution chimique pulvérisée sur des surfaces pour détecter le sang non visible à l’œil nu.

Il a déclaré au tribunal qu’il avait assombri les fenêtres du sous-sol, puis utilisé un produit qui révélait des traces de sang …

«J’étais d’avis à l’époque qu’une sorte de nettoyage avait été effectué sur la porte», a déclaré Neumann à propos de trois grandes taches bleu vif sur les portes et le mur.

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Bluestar, le produit miracle qui résout de multiples enquêtes criminelles

Devenu essentiel dans les enquêtes complexes, le Bluestar, né dans un laboratoire du CNRS, est devenu une arme redoutable entre les mains de la police technique et scientifique.

Le Parisien : 01.04.2019 (France)

Convoqué jeudi dernier devant la juge d’instruction, Jean-Marc Reiser, principal suspect dans la disparition de Sophie Le Tan en septembre à Strasbourg (Bas-Rhin), est tombé de haut. Après neuf heures d’audition, la magistrate lui a présenté une nouvelle pièce : une scie découverte dans sa cave par les policiers.

Sur le manche, le sang de Sophie Le Tan. Un « élément accablant », selon Gérard Welzer, l’avocat de la famille de Sophie Le Tan. Une découverte rendue possible grâce au Bluestar. Un produit qui « équipe aujourd’hui la police dans une centaine de pays dans le monde », souligne Jean-Marc Lefebvre-Despeaux, patron de Bluestar Forensic, basée à Monaco.

Créé en 2003 par Loïc Blum, chercheur au CNRS, le Bluestar est vite devenu un incontournable des services de police technique et scientifique (PTS), remplaçant le Luminol. « La réaction du Bluestar est beaucoup plus intense et plus longue », assure Jean-Marc Lefebvre-Despeaux.

« Quand j’étais basé en Seine-Saint-Denis, mon équipe qui couvrait un quart du département s’en servait une dizaine de fois par an », explique Christophe, technicien en chef de PTS, qui forme désormais les équipes amenées à aller sur des scènes de crime. « On s’en sert dans les crimes de sang camouflés, quand on pense qu’il y a pu avoir des traces qui ont été nettoyées. »

La force du Bluestar, c’est d’illuminer le sang malgré les efforts de nettoyage des auteurs de crime. Dans l’affaire Reiser, le Bluestar avait d’ailleurs permis de révéler la présence d’une importante quantité de sang dans la salle de bains du suspect. « Il est très difficile d’arriver à un nettoyage parfait, souligne Jean-Marc Lefebvre-Despeaux. On va presque toujours en trouver : entre une plinthe et le sol, dans les joints de carrelage… » Et parfois des années plus tard.

Alors en poste en Seine-Saint-Denis, Christophe se souvient par exemple d’avoir pu trouver, sous une moquette, des traces de sang qui dataient d’une dizaine d’années. « Même sur des surfaces qu’un suspect pense imperméable, sur un objet qu’il a parfaitement nettoyé, on peut en trouver », assure le technicien de la police scientifique.

C’est notamment le cas de la scie trouvée chez Jean-Marc Reiser, qui avait visiblement été nettoyée par le suspect. Tout comme le tournevis découvert, il y a quelques années, par Christophe et son équipe dans le cadre d’une affaire de meurtre. « On cherchait un objet type pic à glace, qui aurait été planté dans la tête d’un homme. On est tombé sur une boîte à outils avec un tournevis. On a pulvérisé du Bluestar, il est devenu tout bleu, se souvient Christophe. Et pourtant, le suspect avait tout nettoyé, on ne voyait rien à l’œil nu. »

Mais la science a fait plonger le meurtrier. Jean-Marc Reiser connaîtra-t-il le même sort ? Confronté à cette nouvelle pièce « accablante », il se serait montré « confus », selon une source proche du dossier.

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