L’assassin d’une vieille dame a avoué avoir été aidé par un tueur à gages

Puno : l'assassin d'une vieille dame a avoué avoir été aidé par un tueur à gages

Diario Correo : 27.05.2017

Il a tué sa femme parce qu’il a rencontré une autre femme.

Il s’est embrouillé tout seul et a finalement dû assumer la responsabilité du meurtre de la femme avec laquelle il a eu 3 enfants. C’est le sort de Dionicio Mamani Laura qui a été envoyé en prison pour 9 mois en attendant sa sentence.

Il a pris un congé anticipé et a accepté toutes les accusations portées contre lui lors de l’audience qui s’est tenue hier vers 8 heures du matin au siège du pouvoir judiciaire dans la ville de Puno.

Andrea Condori Curasi, avec qui il était marié, a été assassinée dans la maison également occupée par Mamani et plusieurs de ses proches qui ont alerté la police à ce sujet. Dans un premier temps, Dionicio a voulu nier tout lien avec le décès.

Les agents de Depincri l’ont découvert rapidement car, après ses déclarations confuses, ils ont décidé d’appliquer un réactif appelé “luminol blue star”.

Grâce à ce produit chimique, ils ont découvert qu’après avoir participé au meurtre, le suspect avait lavé le sang de son partenaire, mais le produit chimique leur a permis de trouver des traces de son crime sur sa peau.

CONFESSION

C’était la pointe de l’écheveau pour tout découvrir car, devant les preuves, le suspect de l’époque a avoué avoir participé au meurtre en compagnie d’un tueur à gages.

Tous deux avaient couvert le visage de la femme pour garantir son silence, tandis qu’avec un couteau, ils poignardaient l’oreiller dans l’espoir de toucher la tête ou le cou de la victime qui tentait de se défendre.

L’une des tentatives a touché l’œil de la vieille femme qui, à cause de la douleur, a tourné la tête et a reçu l’attaque suivante avec l’arrière de la tête. La scène macabre s’est déroulée à 4 heures du matin.

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Une affaire d’or et de sang

DERRIÈRE LES DISPARUS D’ORVAULT, LA TRAGÉDIE FAMILIALE DES TROADEC (Récit France Info)

Une colonne bleu et blanc progresse lentement dans un paysage boisé et détrempé. Chenille mortuaire dans la brume…

…Juge d’instruction, médecin légiste, anthropologue et enquêteurs de la police judiciaire ouvrent le chemin, suivis par une dizaine d’agents de la police technique et scientifique, une cohorte de CRS et de gardiens de la paix. Le groupe se fraie un chemin sur ce terrain accidenté et marécageux, tourmenté par la tempête Zeus qui vient de frapper la Bretagne. En arrière-plan se dressent les bâtiments de la ferme du Stang.

Les têtes sont penchées, à la recherche du moindre indice. Trente-deux hectares à passer au peigne fin pour retrouver des fragments. Des bouts de corps, éparpillés, pulvérisés. Nous ne sommes pas sur le site d’une catastrophe aérienne, mais sur une scène de crime. Les victimes sont au nombre de quatre, Brigitte et Pascal Troadec, 47 et 49 ans, et leurs deux enfants, Charlotte et Sébastien, 18 et 21 ans.

C’est sur cette image, saisie le 8 mars à Pont-de-Buis (Finistère), que se referme l’affaire des disparus d’Orvault, devenue celle de la famille Troadec. Une terrible histoire, commencée quinze jours plus tôt à 280 km de là, dans un pavillon de Loire-Atlantique. Récit.

LA DISPARITION

Toujours pas de message, ni d’appel. Depuis Landerneau (Finistère), Denise se fait du mauvais sang. Voilà plusieurs jours qu’elle n’a pas de nouvelles de sa fille, qui vit à Orvault (Loire-Atlantique).

Son téléphone ne répond plus. Brigitte a pourtant l’habitude de l’appeler toutes les semaines. A quelques rues de là, Hélène est tout aussi inquiète. Aucun signe de sa sœur ni de sa famille. Elle n’y tient plus et appelle à son travail, le centre des impôts de Nantes. Brigitte ne s’est pas présentée lundi 20 février, le jour où elle était censée reprendre, après quelques jours de vacances. L’angoisse monte. Hélène contacte la police pour signaler sa disparition.

Les policiers débarquent au pavillon de la famille Troadec, situé dans un quartier résidentiel d’Orvault. Les volets sont fermés, la maison d’un étage est vide. Le chauffage est coupé, il fait 8°C. Les draps ont été retirés des lits. Dans la salle de bains, ni brosse à dents, ni brosse à cheveux. Une tasse et un verre sont retrouvés dans l’évier de la cuisine. Dans le frigo, plusieurs aliments sont périmés. Des draps, pas tout à fait secs, sont étendus à l’intérieur. Du linge humide se trouve encore dans la machine à laver.

C’est comme si la maison s’était arrêtée de vivre à un instant T. (Pierre Sennès, procureur de la République de Nantes, dans Presse Océan).

Les enquêteurs remarquent des traces rosâtres dans l’escalier, comme si du sang avait été essuyé sommairement. Dans une pièce du rez-de-chaussée, un téléphone portable et ses oreillettes sont maculés de sang, une paire de chaussettes aussi. Les agents de la police technique et scientifique arrivent en renfort. A l’aide du Bluestar, ils détectent d’autres traces de sang en quantité importante à l’étage. Une montre, cassée et tachée de sang, est découverte sous un lit. Tout laisse penser qu’une “scène de violences”, selon les mots du procureur, s’est déroulée dans cette maison. Les analyses confirment rapidement ces craintes : le sang appartient bien à trois membres de la famille, Brigitte, Pascal et Sébastien.

Une maison vide, des traces de sang, pas de corps… L’affaire en convoque aussitôt une autre, qui a marqué les esprits à Nantes. En 2011, les dépouilles de la femme et des quatre enfants de Xavier Dupont de Ligonnès étaient retrouvées après plusieurs jours sous la terrasse d’une maison bourgeoise de la Cité des ducs. Le père, meurtrier présumé, est toujours introuvable aujourd’hui. Dans le cas Troadec, l’enquête, ouverte pour “homicides volontaires, enlèvements et séquestrations”, s’oriente rapidement vers un membre de la famille. D’autant qu’un détail intrigue les enquêteurs. Devant la maison, les deux voitures du couple, une Audi et une BMW, sont toujours stationnées. Mais celle du fils, une Peugeot 308, manque à l’appel.

LA FAUSSE PISTE DU FILS

L’enquête de voisinage commence. Avec son lot de banalités. Les Troadec sont décrits comme “des gens réservés”, qui vivaient à Orvault depuis au moins dix ans. “Des gens qui ne faisaient pas parler d’eux et qui n’avaient pas forcément envie de nouer des relations”, selon une voisine. Dans le quartier, les “bonjour” du matin se sont taris au fil du temps.

Certains évoquent les “troubles dépressifs” dont le père, employé dans une PME spécialisée dans la fabrication d’enseignes lumineuses, a souffert “par le passé”. En miroir, son fils est dépeint comme ayant “souffert de fragilités psychologiques”. La piste d’un différend familial père-fils se dessine. Enquêteurs et médias épluchent la vie numérique de l’adolescent, étudiant en deuxième année de BTS Systèmes numériques à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée). Le fils de Xavier Dupont de Ligonnès était scolarisé dans le même établissement. La machine à fantasmes s’emballe.

Sébastien avait créé, comme beaucoup d’ados de son âge, plusieurs profils sur différents réseaux sociaux. Au milieu de centaines de commentaires anodins, quelques messages anciens suffisent à obscurcir le portrait du jeune homme. En 2014, alors âgé de 18 ans, il tweete : “J’en peux plus, j’veux crever mais j’en suis même pas capable”. Sur le forum Ask.fm, quelqu’un lui demande s’il est “possible de justifier un meurtre”. “Ça dépend”, répond-il. “La chose que je déteste le plus ? Mon reflet”, écrit-il encore, prompt à se dénigrer ou à évoquer sa propre mort.

Dans 30 ans, je suis mort depuis 27 ans.

Sébastien Troadec, sur son compte Twitter, en 2014.

Sébastien Troadec confie également sur les réseaux sociaux sa mésentente avec son père. “Ces bon j’en est marre , je vais au commiseria porter plainte contre mon père”, “pour harcelement morale :'( #LT”, tempête-t-il en avril 2013. “Mon père = gros con de putain denculer alcoolo car il pète la douche et dit que c’est ma faute alors que ces lui le dernier à en avoir pris”, fulmine-t-il une semaine plus tard. Il y a aussi ce message, en date du 1er mai : “Si ont savait réellement ce qui se passer dans ma tête ont me prendrer pour un fou sans morale”. Des photos de lui posant avec un couteau ou le visage dissimulé par un foulard sont relayées dans les médias. Le Parisien exhume une condamnation à des travaux d’intérêt général en 2013 pour des menaces de mort.

Si certains témoignages confirment la personnalité “un peu spéciale” de Sébastien, ses amis font valoir qu’il ne s’agit que de la construction d’un personnage en ligne. Dans Le Parisien, sa tante maternelle assure que “Sébastien allait de mieux en mieux depuis son entrée en BTS. Il avait de nombreux copains et sortait avec eux le week-end. Il était plus ouvert. Mon neveu s’était littéralement métamorphosé. On le sentait mieux dans sa peau.”

Il n’empêche. Si les enquêteurs restent prudents et explorent toutes les pistes, l’avis de recherche diffusé à la France entière mentionne la possibilité d'”un funeste projet” du fils, “visant à supprimer les membres de sa famille et peut-être lui-même”. Parmi les éléments troublants, son portable, le dernier à avoir été éteint dans la nuit du 16 au 17 février.

LE JEU DE PISTE MORBIDE

L’affaire des disparus d’Orvault tient le pays en haleine. Mais l’enquête patine. Du moins en apparence.

Les journalistes se raccrochent aux minces éléments qui filtrent : Charlotte, 18 ans, serait allée porter plainte avec sa mère au commissariat le jour de la disparition. En cause, un piratage de sa carte bancaire pour acheter des jeux vidéo… Les regards se tournent à nouveau vers Sébastien, présenté comme un “geek”. Mère et fille auraient ensuite acheté des sushis. Consommables jusqu’au 17 février, ils ont été retrouvés dans le frigidaire. Autant d’indices relatés par la presse mais qui n’apportent pas le début d’une piste sérieuse…

Un détail chiffonne les enquêteurs : le sang de Charlotte, scolarisée depuis la rentrée dernière au lycée Notre-Dame de Fontenay-le-Comte (Vendée), en première année de BTS, n’a pas été retrouvé dans la maison. Que lui est-il arrivé ? Des billets d’avion pour le Portugal, en date du 10 avril, sont par ailleurs saisis dans la boîte aux lettres.

Nous sommes le 27 février, dix jours après la disparition des Troadec, et le mystère reste entier. Le parquet ouvre une information judiciaire et désigne deux juges d’instruction. Deux jours plus tard, l’affaire connaît son premier rebondissement : un pantalon, une carte bancaire et la carte Vitale de Charlotte sont retrouvés par une joggeuse à Dirinon (Finistère), près de Brest. A 500 mètres, les enquêteurs découvrent le lendemain deux livres de jeunesse appartenant à Pascal Troadec. Mais le véritable tournant s’opère avec le repérage de la voiture de Sébastien sur le parking d’une église à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Le tapis de sol a disparu, mais aucune trace de sang n’est visible à l’œil nu.

Pour le psycho-criminologue Jean-François Abgrall, l’auteur des faits “privilégie la désorientation des enquêteurs”. Lors d’une nouvelle conférence de presse, attendue avec fébrilité par tous les médias, le procureur Pierre Sennès confirme “un possible jeu de piste morbide” et une “affaire hors normes”. Le magistrat balaie par ailleurs l’hypothèse de la carte bleue de Charlotte volée ou utilisée par Sébastien. L’adolescente et sa mère se sont présentées à la banque, et non au commissariat, pour faire opposition sur la carte de Charlotte. Celle-ci avait acheté elle-même des crédits de jeux vidéo sur internet, pour les offrir à Sébastien, et s’était rendu compte que la somme débitée via un serveur américain dépassait le prix d’achat. La piste du frère semble s’éloigner.

LES AVEUX DU BEAU-FRÈRE

fficiellement, la voiture de Sébastien n’a pas encore livré ses secrets. Le procureur avait prévenu : les résultats des analyses ne seront pas communiqués en temps réel, pour préserver l’enquête. Officieusement, les enquêteurs tiennent un indice de taille : l’ADN d’Hubert Caouissin, le beau-frère de Pascal Troadec, a été retrouvé dans le véhicule – sur l’appuie-tête, selon Le Parisien. Autre point tenu secret : le compagnon de Lydie Troadec, la sœur de Pascal, a également laissé son empreinte génétique dans le pavillon d’Orvault, sur un verre.

S’il est impossible de dater cet ADN, ces éléments contredisent la version de l’individu, entendu dans les tout premiers temps de l’enquête. Lors de sa garde à vue, Hubert Caouissin avait expliqué n’avoir pas vu les Troadec depuis longtemps, en raison d’un conflit autour d’un prétendu héritage. Le 5 mars, l‘homme et sa compagne sont de nouveau placés en garde à vue. L’information circule, donnant une toute nouvelle orientation à ce drame.

Le temps presse, les enquêteurs ont déjà entamé le crédit d’heures de la garde à vue. Dans la nuit, Hubert Caouissin craque et passe aux aveux. Oui, il a tué les quatre membres de la famille Troadec pour une histoire “de pièces d’or”. La France se réveille avec le nom d’un coupable présumé. Quelques heures après, Pierre Sennès accorde une nouvelle conférence de presse et transporte littéralement les auditeurs sur les lieux du quadruple meurtre. Un récit d’une traite, sur la base des déclarations du quadragénaire.

Dans la soirée du jeudi 16 février, Hubert Caouissin se rend devant le pavillon d’Orvault avec “l’intention d’espionner pour voir s’il pourrait recueillir des informations sur ce problème successoral”. Il applique “un stéthoscope” sur la fenêtre pour tenter d’écouter à l’intérieur de la maison. Plus tard dans la soirée, le suspect attend que la famille se couche pour pénétrer dans le domicile et se cacher dans la buanderie. “Il entre avec l’intention de récupérer une clé aperçue sur un meuble”, poursuit le magistrat. Mais en voulant atteindre son but, le suspect fait du bruit, attirant l’attention du couple Troadec, qui descend au rez-de-chaussée “avec un pied-de-biche”. Hubert Caouissin parvient à s’en emparer. Refusant de donner des “détails plus précis”, le procureur évoque une “scène criminelle d’une grande violence”.

La suite du scénario est racontée par Pierre Sennès puis précisée par Le Parisien les jours suivants : Hubert Caouissin reste chez les Troadec jusqu’au petit matin, avant de rentrer chez lui à la ferme du Pont-de-Buis, où il vit retranché depuis deux ans avec Lydie Troadec. Selon le quotidien, le meurtrier présumé se confie aussitôt à son fils de 8 ans, avant même d’en parler à sa compagne.

Tu verras, on va te dire que ton père est un monstre. Mais je vais t’expliquer et te dire la vérité.

Hubert Caouissin à son fils, selon des propos rapportés par Le Parisien.
Le couple repart à Orvault dans la soirée du 17 au 18. Hubert Caouissin lessive la maison pendant que Lydie attend dans une voiture avec un talkie-walkie, précise Le Parisien. Détail macabre rapporté par le journal : épuisé par le nettoyage, le meurtrier présumé se serait endormi quatre heures dans le lit de Sébastien. Le duo repart avec les cadavres, chargés à bord de la 308. “Pendant deux à trois jours, Hubert Caouissin va s’efforcer de faire disparaître les corps, relate Pierre Sennès. Il semble que les corps aient été démembrés, une partie enterrée, l’autre partie brûlée.”

Ensuite, aidée par sa compagne, Hubert Caouissin nettoie le véhicule de Sébastien et le laisse à Saint-Nazaire “un petit peu au hasard”. “Son idée était d’orienter les fouilles vers le port. Une sorte de diversion”, souligne le magistrat. Le suspect a également emporté des affaires de la famille pour faire croire à un départ en vacances. Hubert Caouissin est mis en examen pour “assassinats” et “atteinte à l’intégrité d’un cadavre”, sa compagne pour “modification de l’état des lieux d’un crime et recel de cadavres”. Tous deux sont écroués.

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Le tueur d’une femme âgée a avoué qu’il avait été aidé par un tueur à gages

Puno : l'assassin d'une vieille dame a avoué avoir été aidé par un tueur à gages

Diario Correo : 27.05.2017

Il a tué sa femme parce qu’il a rencontré une autre femme.

Il s’est embrouillé tout seul et a finalement dû assumer la responsabilité du meurtre de la femme avec laquelle il a eu 3 enfants. C’est le sort de Dionicio Mamani Laura qui a été envoyé en prison pour 9 mois en attendant sa sentence.

Il a pris un congé anticipé et a accepté toutes les accusations portées contre lui lors de l’audience qui s’est tenue hier vers 8 heures du matin au siège du pouvoir judiciaire dans la ville de Puno.

Andrea Condori Curasi, avec qui il était marié, a été assassinée dans la maison également occupée par Mamani et plusieurs de ses proches qui ont alerté la police à ce sujet. Dans un premier temps, Dionicio a voulu nier tout lien avec le décès.

Les agents de Depincri l’ont découvert rapidement car, après ses déclarations confuses, ils ont décidé d’appliquer un réactif appelé “luminol blue star”.

Grâce à ce produit chimique, ils ont découvert qu’après avoir participé au meurtre, le suspect avait lavé le sang de son partenaire, mais le produit chimique leur a permis de trouver des traces de son crime sur sa peau.

CONFESSION

C’était la pointe de l’écheveau pour tout découvrir car, devant les preuves, le suspect de l’époque a avoué avoir participé au meurtre en compagnie d’un tueur à gages.

Tous deux avaient couvert le visage de la femme pour garantir son silence, tandis qu’avec un couteau, ils poignardaient l’oreiller dans l’espoir de toucher la tête ou le cou de la victime qui tentait de se défendre.

L’une des tentatives a touché l’œil de la vieille femme qui, à cause de la douleur, a tourné la tête et a reçu l’attaque suivante avec l’arrière de la tête. La scène macabre s’est déroulée à 4 heures du matin.

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En Afrique du Sud, un mari jaloux tue l’amant de sa femme.

Cette histoire a été envoyée par le sergent Tessa Botha, enquêteur sur les lieux du crime, Forensic Science Laboratory (Biology unit), Afrique du Sud.

Le corps d’un homme adulte a été retrouvé mort près d’un barrage en Afrique du Sud. L’homme présentait de multiples blessures à l’arme blanche.

Une fois l’homme identifié, on a découvert qu’il partageait un appartement avec un couple et leur bébé. Lors de l’enquête, l’employée de maison a été interrogée et a déclaré qu’elle avait senti une odeur de sang dans l’appartement et qu’on l’avait obligée à nettoyer le vomi sur le tapis. Lorsque la police est arrivée à l’appartement, la femme qui y résidait était en train de faire le ménage et a rapidement jeté un seau d’eau sale dans la baignoire.

L’enquêteur a ensuite fait appel à la section des scènes de crime des unités de biologie. De petites gouttelettes de sang ont été trouvées autour de la bonde de la baignoire, dans la vasque, sur le canapé du salon et sur le cadre de la porte menant à la deuxième chambre. Certaines zones de la moquette semblaient beaucoup plus propres que le reste de la moquette de l’appartement.

Cette nuit-là, le “Bluestar Forensic” a été utilisé pour examiner la résidence. Les zones de la moquette du salon qui semblaient plus propres que le reste de la moquette ont réagi positivement au “Bluestar Forensic“, indiquant la présence possible de sang. La moquette de la deuxième chambre a également été testée, la zone située à côté du lit a réagi positivement au test “Bluestar Forensic“. Les zones qui ont réagi positivement mènent de la deuxième chambre à coucher que le défunt avait occupée, vers la porte d’entrée. Un seau et une serpillière qui se trouvaient dans la salle de bain ont également été testés avec “Bluestar Forensic” et ont réagi positivement.

Plus tard dans la même soirée, le véhicule appartenant au couple qui résidait dans l’appartement avec le défunt a été examiné avec “Bluestar Forensic” et les zones du siège arrière ont réagi positivement. L’enquêteur a confronté les autres occupants de l’appartement avec les preuves plus tard dans la nuit. La femme a alors avoué les faits. La femme avait une liaison avec le défunt. Son mari a découvert la liaison et a ensuite tué le défunt avec l’aide d’un ami. La femme avait été chargée de nettoyer l’appartement après les événements.

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La scène de crime, de suicide ou de mort naturelle n’a aucun mystère pour les « nettoyeurs »

C’est un métier dont on parle rarement, comme pour conjurer le mauvais sort. Le fait même de l’évoquer et voilà dans la seconde des scènes de crimes vues à la télévision qui surgissent à l’esprit. « Nettoyeur après décès ».

20 Minute : 09.05.2017

C’est fait, les mots sont lâchés. Ils sont peu à le faire et « non, cela n’a rien à voir rien avec le film Léon », prévient tout de suite Julien Martel, le directeur de Groupe NAD, une jeune société alsacienne spécialisée dans ce domaine et que 20 Minutes a rencontré.

Visite d’une société alsacienne spécialisée dans le nettoyage de lieux après un décès. Elle utilise principalement des produits bios et respecte à la lettre des procédures de sécurité et d’hygiène

C’est un métier dont on parle rarement, comme pour conjurer le mauvais sort. Le fait même de l’évoquer et voilà dans la seconde des scènes de crimes vues à la télévision qui surgissent à l’esprit. « Nettoyeur après décès ». C’est fait, les mots sont lâchés. Ils sont peu à le faire et « non, cela n’a rien à voir rien avec le film Léon », prévient tout de suite Julien Martel, le directeur de Groupe NAD, une jeune société alsacienne spécialisée dans ce domaine et que 20 Minutes a rencontré.

S’il se défend d’avoir un métier entouré de mystères, le trentenaire plante malgré lui, dès les premiers instants, le décor d’une série US. Julien Martel nous conduit dans son bureau où sont alignés des containers de démonstration qui servent à mettre les déchets souillés. « Je n’aime pas le terme de nettoyeur, ici on n’est pas aux Etats Unis, le rapport à la mort n’est pas le même », prévient-il. J’ai déjà eu, c’est une anecdote parmi d’autres, un coup de téléphone d’une personne qui m’indiquait avoir eu un « souci » et qui voulait que je vienne nettoyer, sans poser de question. Et voulait payer en espèce… » Les sous-entendus et les silences sont longs. « Nous avons des protocoles d’intervention très stricts. Par exemple, pour un homicide, nous n’intervenons qu’une fois les scellés enlevés, d’ailleurs nous demandons à la police ou aux gendarmes d’être là lors de leur enlèvement et nous joignons ces pièces dans notre dossier. C’est un métier où il faut être très rigoureux, pointilleux mais aussi passionné. Quant aux morts naturelles, il faut que le corps soit resté au moins 48 h sur place, ou que le décès soit dû à une maladie infectieuse, virale ou bactérienne, sinon, nous n’avons aucune raison d’intervenir. »

Illustration. Opération de saupoudrage de gélifiant d’un agent de Groupe NAD – Group NAD

Comme dans un film, ou presque

« Venez, suivez-moi, indique-t-il avant de nous conduire dans son arrière-garage, où se trouve « son laboratoire ». Et ce n’est pas les experts Miami. Un petit espace sombre où un pavé en ciment avec du sang projeté et où est suspendue une combinaison blanche de protection, un masque, des gants. « Il n’y a pas de projection, vous ne craignez rien. Ça, c’est du sang, la scène est figée », indique le nettoyeur. « C’est du sang de porc, très proche de celui de l’homme.

Nous utilisons ce laboratoire autant que nécessaire pour notre protocole d’intervention sur les homicides ou les suicides avec projection de sang, car nous améliorons sans cesse nos techniques et nos recherches. ». Un lieu où tout employé, avant de se lancer sur le terrain, se forme pendant un mois avant de passer une épreuve d’évaluation. « Car il n’existe pas de formation », précise Julien Martel. Alors c’est lui qui veille en personne à la formation des employés, considérés comme une « bande d’amis » et qui, tous ensemble, se réunit tous les quinze jours en compagnie d’un psychologue, afin de partager ou d’aborder les problèmes rencontrés.

Ces recherches lui permettent, et c’est une particularité, de ne pas (ou très peu) utiliser de produits chimiques. La jeune société a en effet choisi d’investir dans des technologies innovantes pour le nettoyage et la désinfection des surfaces mais aussi de la désinfection par voie aérienne, y compris la destruction d’odeurs grâce à un générateur d’ozone. « Cela permet d’éviter toute souche résistante et allergène après notre passage, affirme Julien Martel, sans utiliser de produits chimiques automatiquement ». Et pour s’assurer qu’il ne reste rien, les nettoyeurs utilisent sur les homicides ou les suicides du Bluestar ou une lampe U.V, dès qu’ils ont un doute lors de certaines interventions pour la recherche de traces de sang qui auraient été lavées, afin de ne rien laisser derrière eux après leur passage.

Illustration. Prises de photos pour étudier le comportement du sang – Groupe NAD

Nettoyage à la vapeur sèche

Si les clients ne récupéreront ni leurs matelas ou les tapis tachés de sang et de matières organiques où les bactéries prolifèrent, en revanche les lieux seront désinfectés, propres. « Nous avons le même protocole que dans les blocs opératoires. D’ailleurs nous utilisons, après un homicide ou un suicide, la même machine pour le nettoyage et la désinfection que celle utilisée à l’hôpital de Versailles. Elle projette de la vapeur sèche, dont la température monte à 180 °, pas un interstice ne lui échappe », assure Julien Martel. Nous remettons les lieux en état pour que les familles ne voient pas l’envers du décor, pour les aider. »

Un domaine que le jeune entrepreneur connaît très bien. Ancien militaire, il « vient du monde du funéraire » et a, pendant trois longues années réfléchi aux besoins de sa profession pour se lancer. « C’est un service que nous proposons. Une continuité du service funéraire. »

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