Comment travaille la police scientifique ?

Comment travaille la police scientifique ?
(Le Mag de France Bleu Poitou)

(France bleu : 21 Janvier 2022)

« Pour identifier la présence de sang qui ne se voit pas à l’œil nu, parce que la scène a été nettoyée avant l’arrivée de la police, la police scientifique utilise le Bluestar pour révéler les traces effacées »

La télévision adore la police scientifique, parce qu'il y a des crimes, des enquêtes, des mobiles et que l'on découvre le quotidien des policiers et des médecins légistes.

Petite histoire de la police scientifique

Avant les premiers outils de la police scientifique, les témoignages et les aveux permettait d’emporter la conviction sur la culpabilité d’un suspect. Alphonse Bertillon (1853 – 1914) a fondé en 1882, le premier laboratoire de police d’identification criminelle. Il a constitué la base de l’anthropométrie judiciaire, qui permet l’identification des personnes.

Dix ans plus tard, Francis Galton met en place l’identification systématique par les empreintes digitales. Les autres outils précieux lors d’une affaire criminelle sont la présence de traces, les photos de la scène et un plan de la scène. La police scientifique fait des constations sur les lieux, elle fait des vérifications et recoupe les informations récoltées. Elle met en œuvre toutes les techniques pour matérialiser les faits.

Dans quelles affaires intervient la police scientifique ?

Le quotidien de la police scientifique de Poitiers, c’est d’intervenir – dans l’ordre du nombre de cas – sur les cambriolages, les vols à la roulotte, la découverte de véhicules volés, les cadavres (trouvés sur la voie publique, non identifiées, morts suspectes…), les violences aux personnes, les dégradations, les accidents mortels, les accidents du travail, les viols et les trafics de stupéfiants.

En France en 2020, la police a fait 350 000 interventions et 50 000 identifications. Sur Poitiers, elle a fait 2000 déplacements et 250 identifications.
La police scientifique cherche la preuve matérielle en suivant un protocole très précis. Sur les lieux de la scène, elle commence par faire des prises de vue pour figer la scène, rechercher des traces et des indices, installer des cavaliers (ces petits numéros qui identifient les objets de la scène sur les photos) et faire des prélèvements (objets, armes).

Les outils de la police scientifique

Un certain nombre de prélèvements sont faits sur une scène de crime et auprès du ou des suspects : empreintes digitales, poils, sperme, résidus de tir sur la main qui aurait tiré, présence de sang. Pour identifier la présence de sang qui ne se voit pas à l’œil nu, parce que la scène a été nettoyée avant l’arrivée de la police, la police scientifique utilise le Bluestar pour révéler les traces effacées. Le luminol fait réagir le fer contenu dans le sang.

Le laboratoire de Poitiers de la police scientifique est un site pilote en France pour le service criminalistique numérique.

La médecine légale et l'ADN au service de la vérité

La médecine légale est un outil incontournable de la police scientifique. L’autopsie permet de déterminer les circonstances de la mort. Les médecins légistes font deux types d’examens : 

l’examen externe du corps pour déterminer les traumatismes ante-mortem et post-mortem. L’autopsie est une ouverture du corps qui permet d’identifier les types de traumatismes, les violences, les coups, de faire de prélèvements, de voir l’état des poumons (en cas de noyade) et d’identifier un corps en mauvais état, en faisant un prélèvement sur le fémur. Les médecins légistes remettent un rapport d’autopsie médico-légale.

L’ADN est un outil utilisé au quotidien par la police scientifique, y compris pour les cambriolages. L’ADN est souvent un espoir pour les cold case, ces affaires non résolues depuis des années (comme l’affaire Grégory ou l’affaire Omar Raddad). Pour être efficace, il faut des échantillons en quantité, de qualité et une bonne conservation des scellés, car les ennemis de l’ADN sont connus : la lumière, l’humidité, la chaleur, les rayons UV…

 

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